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La souffrance de Béatrice

Dans sa vie, Béatrice Merkel a beaucoup souffert.

Aujourd’hui, c’est une femme d’âge mûr de quarante-six ans et qui exerce le métier de conseillère clientèle dans une banque à Paris. Pourtant son père, dans sa vie passée, ne pensait pas qu’elle aurait été capable de se construire ainsi.

En effet, la naissance de Béatrice n’était pas désirée par Jean Merkel, son père. De plus, malheureusement, sa mère décéda lors de l’accouchement. Ceci amplifia alors le manque de volonté de son père. Béatrice ne fut donc éduquée que par son père.

Au début de son enfance, elle fut élevée « normalement » mais voilà, quand elle a eu sept ans, Jean tomba dans l’alcoolisme soudainement. Béatrice ne savait pas pourquoi au départ mais par la suite elle comprit : c’était à cause de tout le chagrin qu’il avait accumulé durant des années par rapport à la perte de sa femme.

Béatrice a donc, dès l’âge de neuf ans, commencé à faire les corvées de la maison puisque Jean ne faisait pas grand-chose à part noyer sa tristesse dans l’alcool.

Mais environ deux ans plus tard, Jean devint de plus en plus violent à cause de l’alcool, et cela envers sa fille : il n’était pas violent physiquement mais dans ses paroles car, en effet, il lui disait souvent plein de choses méchantes comme quoi elle faisait le mal partout dans sa vie, qu’elle ne serait pas capable de faire du bien autour d’elle… Mais il le lui disait de plus en plus souvent :

« C’est de ta faute… »

Il lui répétait cela presque tous les jours mais en lui disant que cela. Elle ne voyait pas ce qu’il voulait dire mais elle finit par comprendre que son père disait que c’était de sa faute si Marianne, sa mère, était décédée et donc, il lui en voulait terriblement. Il lui offrait peu d’amour, elle se sentait seule…

Sept ans plus tard, quand elle eut dix-huit ans, Jean décéda malheureusement à cause de son alcoolisme. Béatrice était très attristée même si elle avait souffert de son manque d’affection.

Elle décida alors de vivre sa vie dans le 13e arrondissement. Elle rencontra un homme avec qui elle se maria à l’âge de vingt-et-un ans. Mais voilà, alors qu’elle pensait qu’il l’aimait « vraiment », elle divorça car il l’avait trompée avec une collègue de travail à lui que Béatrice avait d’ailleurs rencontrée à plusieurs reprises et avec qui elle s’était liée d’amitié. Cet homme, Eric, lui avait pourtant appris beaucoup de la vie : l’amour entre autres. Il l’avait aussi aidée à mieux parler le français car sa langue maternelle n’était pas le français mais l’allemand. Elle eut du mal à se remettre de cette rupture.


Béatrice, habite toujours dans le 13e arrondissement, vers la place d’Italie. Elle vit sa vie en tant que célibataire mais avec un chien : Chamsy. D’après Béatrice, le chien est le compagnon le plus fidèle de l’être humain et elle est persuadée que lui l’aime en quelque sorte. Béatrice a aujourd’hui peur d’aimer car elle ne veut plus souffrir.


MM
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